Diego López de Gomara
Une belle vie
Dans un café de Buenos Aires, un homme et une femme se rencontrent par lectures interposées. Quel destin sera le leur ?
Le Fantôme en nous
Vera ne peut pas s’en empêcher, on a eu beau lui dire que c’est un comportement à éviter, qui va à l' encontre du bien de la société et du sien, aussi. Sa nièce, Lucia, à peine plus jeune qu’elle, et qui vit actuellement sous son toit, obéit à la même logique inspirée par la voix de sa tante : depuis l'annonce du confinement obligatoire, moyen de contrôle des épidémies datant du Moyen Âge et décidé par le gouvernement — qui pourrait se durcir au fil des jours — elles passent leurs après-midis au supermarché. Pour résister aux mois d’isolement à venir, Vera et sa nièce y remplissent à ras bord leur chariot, sous le regard réprobateur de ceux à la bourse moins remplie. Les placards sont pleins, et comme l'appartement est petit, elles doivent slalomer entre les vivres stockés, pour circuler. Paradoxalement, elles n’ont été jamais aussi submergées de vivres qu’en cette période de pandémie. La peur du manque