Photojournalistes syriens, Ameer Al-Halbi et Abdulmonam Eassa ont tous deux 25 ans. Ils sont aujourd’hui réfugiés en France, Ameer depuis 2016 et Abdul depuis 2018 en tant que correspondants de presse. Ils ont couvert les débuts des manifestations des Gilets Jaunes à Paris.
Ameer est originaire d’Alep (nord-ouest de la Syrie), et Abdul de Hamouria, situé dans la Ghouta orientale (est de Damas), une des premières régions à se soulever contre le régime ainsi qu’à subir sa répression. D’un jour à l’autre, tous deux ont vu leur ville natale assiégée par les forces de Bachar El-Assad. Leurs villes deviennent une prison à ciel ouvert, un no man’s land bombardé à perpétuité. Sauf que les habitants, eux, sont toujours pris en étau entre les bombes, la faim et les pleurs d’enfants qui hantent les rues en ruine. Seules deux possibilités s’offrent à eux : s’entasser sur les routes ou prendre le risque de fuir le pays. « J’ai décidé de tout ce que j’ai fait dans ma vie, nous dit Abdul, sauf quand je suis parti de chez moi. »
Ameer et Abdul partagent tour à tour leur itinéraire atypique. Ils nous parlent de ce que c’est de vivre en tant que photojournaliste en Syrie, de leurs expériences de la « révolte » dans les deux pays, et de leurs espoirs pour l’avenir.
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