(Hirak en arabe, “mouvement” en français, c’est par ce mot qu’on a désigné les manifestations au Maroc en 2016 et en Algérie en 2019. Mais si les contestations portent le même nom, leurs réalités respectives sont différentes.)
Au Maroc, le Hirak commence avec les sit-ins du 8 mai 2016, avant de s’embraser suite à la mort d’un marchand poissonnier, broyé dans une benne à ordure alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise, que les forces de l’ordre avait jetée. Le mouvement de révolte qui a suivi a duré pendant plus de 6 mois. En Algérie, une foule de manifestants pacifistes a déferlé dans les rues pendant plus d’un an pour réclamer le départ du président Bouteflika, puis une fois obtenu, l'instauration d’une deuxième république sans les anciens dignitaires du régime. Les rassemblements dans les rues algériennes ont cessé suite au Covid-19, mais aujourd’hui, le Hirak n’est pas fini pour autant.
Journaliste chez Radio M et Maghreb Emergent, Lynda Abou nous raconte la naissance du Hirak algérien, de la manifestation historique à Alger du 22 février à la situation actuelle liée à la crise sanitaire. Tout a commencé avec une lettre diffusée à travers tout le pays aux jeunes générations (02:00). “C’est une histoire d’amour qu’on vit avec l’Algérie.” Samia Manel, chanteuse et slameuse algérienne, nous partage comment à travers le Hirak elle renoue avec son pays, désormais l’égérie de son art (19:34). Enfin, le docteur Aziz Ghali, président de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), nous parle de la situation au Maroc, des femmes du Hirak, des coca-colas et bouteilles d’eau dans les rues, de la sympathie solidaire entre les Algériens, et de la lutte continue pour la liberté d’expression (32:43). Au micro d’Eva Tapiero et Hajar Chokairi.
“J’avais cette crainte que ça finisse comme en 2001 avec le mouvement des Aarchs, ou comme en octobre 1988. Mais le mouvement a pris une telle ampleur que le gouvernement ne pouvait plus y mettre la main.” (Lynda Abou)
“J’ai toujours cette niaque en moi que je n’avais pas avant le Hirak” (Samia Manel)
“La dignité n’est pas quelque chose qu’on peut atteindre en une journée, mais le mouvement dure dans l’histoire politique du Maroc. (...) Il faut du temps pour que les choses arrivent.” (Aziz Ghali)
(Hirak en arabe, “mouvement” en français, c’est par ce mot qu’on a désigné les manifestations au Maroc en 2016 et en Algérie en 2019. Mais si les contestations portent le même nom, leurs réalités respectives sont différentes.)
Au Maroc, le Hirak commence avec les sit-ins du 8 mai 2016, avant de s’embraser suite à la mort d’un marchand poissonnier, broyé dans une benne à ordure alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise, que les forces de l’ordre avait jetée. Le mouvement de révolte qui a suivi a duré pendant plus de 6 mois. En Algérie, une foule de manifestants pacifistes a déferlé dans les rues pendant plus d’un an pour réclamer le départ du président Bouteflika, puis une fois obtenu, l'instauration d’une deuxième république sans les anciens dignitaires du régime. Les rassemblements dans les rues algériennes ont cessé suite au Covid-19, mais aujourd’hui, le Hirak n’est pas fini pour autant.
Journaliste chez Radio M et Maghreb Emergent, Lynda Abou nous raconte la naissance du Hirak algérien, de la manifestation historique à Alger du 22 février à la situation actuelle liée à la crise sanitaire. Tout a commencé avec une lettre diffusée à travers tout le pays aux jeunes générations (02:00). “C’est une histoire d’amour qu’on vit avec l’Algérie.” Samia Manel, chanteuse et slameuse algérienne, nous partage comment à travers le Hirak elle renoue avec son pays, désormais l’égérie de son art (19:34). Enfin, le docteur Aziz Ghali, président de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), nous parle de la situation au Maroc, des femmes du Hirak, des coca-colas et bouteilles d’eau dans les rues, de la sympathie solidaire entre les Algériens, et de la lutte continue pour la liberté d’expression (32:43). Au micro d’Eva Tapiero et Hajar Chokairi.
“J’avais cette crainte que ça finisse comme en 2001 avec le mouvement des Aarchs, ou comme en octobre 1988. Mais le mouvement a pris une telle ampleur que le gouvernement ne pouvait plus y mettre la main.” (Lynda Abou)
“J’ai toujours cette niaque en moi que je n’avais pas avant le Hirak” (Samia Manel)
“La dignité n’est pas quelque chose qu’on peut atteindre en une journée, mais le mouvement dure dans l’histoire politique du Maroc. (...) Il faut du temps pour que les choses arrivent.” (Aziz Ghali)
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