Écrivains, cinéastes, scénaristes, podcasteurs ... l’écriture occupe une place centrale dans leur démarche. Des autrices et des auteurs du monde entier nous font découvrir les coulisses de leur création, la genèse de leur œuvre, et comment les grandes questions politiques et culturelles de l’époque influent sur ce qu’ils ont envie de raconter.

Une émission animée par Walid Hajar Rachedi, écrivain et directeur de publication de Frictions et les auteurs de Frictions. Réalisation : Ryad Maouche, Floriane Gitenay et Maylis Saleh.

Episode 1 : Jennifer Murzeau, romancière et journaliste

Jennifer Murzeau a publié son cinquième ouvrage Le cœur et le chaos aux Editions Julliard en mars 2021, un roman choral sur fond d’effondrement. “Consternée mais pas résignée”, Jennifer Murzeau est une femme engagée. Dans la Fabrique, elle revient sur son rapport à l’écriture, du journalisme au roman en passant par le récit. 



Episode 2 : Hamid Hlioua, scénariste

Hamid Hlioua est scénariste. En 2016, il collabore avec Arte pour Cannabis, en 2020 il écrit un épisode de The Eddy – une série notamment réalisée par Damien Chazelle et Houda Benyamina et produite par Netflix – et bientôt sort la série Braqueurs – dérivée du film – qu’il a écrite pour Netflix.



Episode 3 : Minh Tran Huy, romancière

Minh Tran Huy est autrice des romans La Princesse et le Pêcheur, La Double Vie d’Ana Song et Voyageur malgré lui. Dans cet épisode, elle raconte son dernier roman Les Inconsolés publié aux éditions Actes Sud : un livre qui mêle histoire d’amour, thriller intrigant, et roman social. Dans cet épisode de La Fabrique, il est question de contes (notamment vietnamiens) et comment ceux-ci influencent Minh Tran Huy dans son écriture ; de frontières (de genres, de classes, de cultures …) ; et la place de sa double identité dans son processus créatif.



Episode 4 : Denis Gombert, romancier et scénariste

Denis Gombert, auteur de quatre romans, était directeur du service des manuscrits du groupe Robert Laffont pendant 15 ans. Dans cet épisode, Denis Gombert revient d’abord sur son premier roman écrit à quatre mains avec son frère, avant de partager sa longue expérience d’éditeur de livres et de dévoiler les coulisses de la fabrication d’un livre, de la réception du manuscrit à sa parution dans les librairies, du point de vue de l’éditeur.
Une plongée dans les coulisses d’une maison d’édition à l’heure de la rentrée littéraire qui permet de mieux comprendre les rouages de cet univers.



Episode 5 : Charlotte Bienaimé, podcasteuse

Charlotte Bienaimé est journaliste, productrice de l’émission « Nasawiyat » sur France Culture, autrice du livre Féministes du monde arabe (éd. Les Arennes) et créatrice d’Un podcast à soi sur Arte Radio.
Dans cet épisode, Charlotte Bienaimé raconte les coulisses de la création d’Un podcast à soi, séries documentaires diffusées sur Arte Radio, dans lesquelles elle décrypte des débats de société au prisme des problématiques de genre, de classe et de race en allant notamment à la rencontre des personnes concernées. Elle démontre ainsi qu’il n’y a pas un féminisme mais des féminismes.



Episode 6 : Marc Cheb Sun, auteur

La Fabrique a reçu Marc Cheb Sun, auteur du roman Et je veux le monde (éditions JC Lattès, 2020, Le Livre de Poche, 2021) et fondateur des magazines Respect et D’ailleurs et d’Ici.
Dans cet épisode, Marc Cheb Sun raconte dans un premier temps son parcours, qui l’a mené du journalisme engagé à l’écriture du roman et la place primordiale de l’imaginaire, un mot qui revient souvent chez lui.
Il parle ensuite de l’importance de la pluralité des récits, une idée qu’il met concrètement en oeuvre dans la conception de L’histoire de l’esclavage et de la traite négrière : 10 nouvelles approches (Librio), un ouvrage collaboratif à visée pédagogique.
Enfin, il explique avec passion la place de la musique, et du son plus généralement, dans son écriture, alors que son roman Et je veux le monde est souvent décrit comme un opéra urbain.



Episode 7 : Kaoutar Harchi, écrivaine et sociologue

Kaoutar Harchi est sociologue et autrice. Elle a publié plusieurs romans, notamment L’Ampleur du saccage (2011) et À l’origine notre père obscur (2014) chez Actes Sud, ainsi qu’un essai, Je n’ai qu’une langue et ce n’est pas la mienne (2016) chez Pauvert. Son dernier livre est un récit autobiographique intitulé Comme nous existons, paru en septembre 2022 chez Actes Sud
Kaoutar Harchi mène dans Comme nous existons une enquête autobiographique pour saisir, retranscrire au plus près cet état d’éveil, de peur et d ‘excitation provoqué, dit-elle, « par la découverte que nous – jeunes filles et jeunes garçons identifiés comme musulmans, que nous le soyons ou pas d’ailleurs – étions perçus à l’aube des années 2000 par un ensemble d’hommes et de femmes comme un problème. » Un livre où l’amour filial et l’éveil de la conscience politique s’entremêlent dans une langue poétique et puissante.
Dans cet épisode, Kaoutar Harchi analyse les tentatives d’assignation et l’exotisation qui l’ont attendue au tournant après la parution de chacun de ses livres. Elle évoque aussi les différences entre la fiction et la non-fiction et s’interroge sur la notion de liberté dans l’écriture.



Episode 8 : Joy Majdalani et Hajar Azell, romancières

Hajar Azell est née en 1992 à Rabat. Après avoir été cofondatrice et rédactrice d’Onorient.com, web-magazine qui promeut les artistes émergents de l’Afrique du Nord du Moyen-Orient, elle est finaliste du Prix du jeune écrivain de langue française 2018 et 2019 et finaliste du Prix Voix d’Afriques 2020. Son premier roman, intitulé L’Envers de l’été, a été publié aux éditions Gallimard en 2021.
Joy Majdalani est née à Beyrouth en 1992 et vit à Paris depuis 2010. En 2018, elle publie On the rocks, son premier texte, dans la revue Le Courage. Le Goût des garçons, publié chez Grasset en 2022, est son premier roman.

L’Envers de l’été est un roman clair-obscur, qui aborde ce qui se joue derrière les portes closes de la maison familiale et explore les thèmes de la filiation, la féminité et le paradis perdu de l’enfance.
Le Goût des garçons, écrit depuis le point de vue d’une adolescente, est un texte à l’écriture ciselée où l’autrice évoque la construction du désir et de la féminité chez les jeunes filles de treize ans.

Dans cet entretien croisé, Hajar Azell et Joy Majdalani évoquent leur lien à l’écriture et la rédaction de leur premier roman, depuis l’origine jusqu’à la publication et son impact sur leur quotidien.



Episode 9 : Karim Miské, écrivain et réalisateur

La Fabrique a reçu Karim Miské, écrivain et réalisateur de films documentaires. Dans ses films, il observe les mutations du monde sous différents angles. En 2013, il réalise un documentaire remarqué en 4 épisodes, Juifs et Musulmans, si loin si proches, et en 2020, Décolonisations, tous deux diffusés sur Arte. En mars 2012, il publie son premier roman, Arab Jazz, chez Viviane Hamy. Il sera récompensé en 2012 par le grand prix de littérature policière, en 2013 par le prix du Goéland Masqué, et en 2014 par le Prix du meilleur polar des lecteurs de Points.
Dans cet épisode, Karim Miské revient sur les origines de son envie d’écrire et de réaliser des films. Il aborde les coulisses de ses créations ainsi que les enjeux qu’elles soulèvent en terme d’histoire, de nationalisme et d’identité.



Episode 10 : Diadié Dembélé, écrivain et poète

Diadié Dembélé est un écrivain malien né à Kodié, un village sahélien situé sur la frontière maliano-mauritanienne. Diplômé du Master de création littéraire de Paris VIII, il vit et travaille à Paris. Il a publié un recueil de poésie, Les tresses royales, aux Editions L’Harmattan. Le duel des grand-mères, paru début 2022 aux Editions Lattès, est son premier roman.

Dans cet épisode, Diadié Dembélé revient sur son rapport aux différentes langues qu’il a appris, et la manière dont il les entremêle dans son récit. Il aborde également son expérience au sein d’un Master de création littéraire, le cheminement vers la publication de son premier roman et s’interroge sur la place des écrivains africains dans la littérature francophone.



Episode 11 : Lolitta Pille, écrivaine

Lolita Pille écrit son premier roman, Hell, alors qu’elle n’a que dix-sept ans. Publié en 2002 aux éditions Grasset, il connaît un grand succès public. Elle fait pourtant l’objet d’une réception médiatique emprunte de mépris et de mysoginie.
Elle publie ensuite, toujours aux éditions Grasset, Bubble gum en 2004 et Crépuscule Ville en 2008. Son quatrième roman, Eléna et les joueuses, paraît chez Stock en 2019. Une adolescente, son dernier ouvrage, paru chez Stock en janvier 202, est une autofiction et un récit d’apprentissage féminin.
Au cours de cette interview, Lolita Pille, tout en revenant sur son parcours d’écrivaine, s’interroge sur les raisons de la nécessité d’écrire. Comme elle le fait dans ses ouvrages, elle cherche les grands mythes qui se cachent derrière des aspects de la société contemporaine. Elle affirme aussi le pouvoir des mots pour défaire les mécanismes de la honte et sortir des carcans.

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