Fiction

Là où tout a commencé

Inspiré de faits réels

13/10/2021

Elle courait dans les escaliers, pressée de retrouver celui qu'elle aimait. Quand elle ouvrit la porte, c'est une valise pleine et un homme froid qu'elle trouva.

Du granite et du marbre en désordre sur le flanc de la colline, une barrière bancale et une clôture de barbelé tordu signalaient à Meltem qu’elle était arrivée au site archéologique qu’elle cherchait. Ce jour-là, elle devait faire du repérage et s’arranger pour obtenir l’autorisation de réaliser un shooting de mode pour la compagnie de production qui l’embauchait. Elle avait vu des photos. Elle s’était dit que l’association des colonnes au milieu des ruines avec les modèles gracieux habillés dans des tenues divines offrirait un contraste saisissant. Néanmoins, il fallait entrer pour réaliser cette première exploration.

Elle gara sa voiture à l’ombre d’un olivier vert-de-gris et aperçut un jeune homme assis à l’entrée – le garde, elle supposa. Elle retoucha son gloss, recoiffa sa longue chevelure auburn et après un rapide coup d’œil dans le miroir, elle était prête. Avec le sac noir de son appareil photo jeté sur l’épaule, elle se dirigea vers le garde qui était à présent appuyé sur la le portail fermé. Les yeux plissés à cause du soleil, il la regardait s’approcher.

« Bonjour, dit-il. Je peux vous aider ?

— Bonjour, est-ce que ce serait possible d’entrer ? Je voudrais juste prendre quelques photos ?

— Désolé, le site est fermé au public.

— Quel dommage ! Elle tendit la main pour serrer la sienne. Moi c’est Meltem, au fait. 

— Et moi, Kadir, dit-il en retour. Enchanté de vous rencontrer.

— Kadir, ce n’est que moi. Je ne suis pas une foule de touristes.

— Encore une fois, désolé, mais seule l’équipe universitaire est autorisée à entrer.

Meltem regarda en arrière, en direction du parking. Il était vide, mis à part sa voiture et une moto.

— S’il vous plaît ? Meltem lui offrit son plus grand sourire. Donnez-moi juste trente minutes. Nous savons tous les deux qu’il n’y a personne ici. 

Kadir hésita puis fit un signe vers la moto : 

— C’est Daniel, un Anglais employé par l’université pour travailler sur la préservation du site. 

Meltem ouvrit une des poches extérieures de son sac pour appareil photo et sortit une carte. En pointant du doigt ce qui était écrit, elle dit : 

— Ça c’est moi – Directrice Artistique – et je suis venue observer les lieux pour un tournage.

Kadir hesitated then nodded towards the motorbike. ‘That’s Daniel’s. He’s an Englishman employed by the university to work on site preservation.’

Meltem unzipped a side pocket on her camera bag and pulled out her card. Pointing at the wording she said, ‘That’s me – Artistic Director – and I’m here to check this place out for a film shoot.’

Kadir se redressa. 

— Waouh ! Vous n’allez pas le croire mais je suis acteur – je suis seulement ici jusqu’à ce que je décroche un contrat, il passa la main dans ses cheveux courts et lui sourit. Je sais ce que vous pensez. Un jeune homme maigre avec une mauvaise coupe de cheveux – pas vraiment fait pour le grand écran – mais je viens de finir mon service militaire et…

Meltem attendit patiemment pendant qu’il jasait.

— Vous pourriez me trouver un job, hein ? dit-il. Même si c’est juste donner un coup de main sur le plateau. 

— Eh bien, je peux toujours vous recommander…

— Ce serait génial.

— …si vous me laissez entrer, continua Meltem.

Kadir ouvrit la barrière et dit : 

— Vous voulez que je vous fasse la visite ? 

— C’est très gentil de votre part, mais ça ira. Voici. 

Meltem se pencha vers Kadir et glissa une carte de visite dans sa poche. 

— Appelez-moi si vous avez besoin de conseils. »

‘That’s so sweet of you, but I’ll be fine. Here,’ Meltem leaned towards Kadir and slipped her card into his shirt pocket. ‘Call me if you need any advice.’ 

Meltem suivit l’étroit chemin tracé le long du flanc de la colline et trouva le cadre qu’elle cherchait. Elle se mit debout sur la scène du petit théâtre romain et étudia les gradins en demi-cercle. Derrière elle, comme une toile de fond, s’élevait une rangée de colonnes brisées. Dans la lumière du soleil de l’après-midi, leur ombre grandissait. Elle posa le sac lourd qui contenait son appareil photo sur l’une des chaises en marbre qui avaient l’apparence d’un trône au premier rang, courut jusqu’en haut des marches pour avoir une meilleure vue et sortit son téléphone de sa poche pour prendre des notes.

Un léger scintillement dans les rayons obliques du soleil lui fit lever les yeux. Il y avait un homme sur la scène parfaitement immobile. Comme si on avait placé là une statue, pendant qu’elle avait le dos tourné. Ébouriffés par la brise, seuls ses cheveux paraissaient en vie.

Ils se fixèrent l’un l’autre pendant quelques secondes, avant qu’il ne lève la main au-dessus de sa tête et l’interpelle : « Bonjour ! 

— Salut. » elle répondit, en faisant un signe de tête.

Elle continua à prendre des notes et quand elle leva les yeux de nouveau, il avait disparu. Confuse, elle descendit les marches doucement, la tête tournée pour embrasser du regard le théâtre en entier. Elle avait presque atteint la dernière marche quand elle le vit encore une fois. Ses épaules larges reposant sur le dossier du trône central, un pied dans une sandale posé sur le genou opposé, il avait l’air d’attendre que le spectacle commence.

Il se tourna vers elle : « Je ne savais pas qu’il y avait quelqu’un d’autre sur le site aujourd’hui.

Meltem sourit.

— J’ai la permission spéciale d’être là.

Meltem smiled, ‘I have special permission to be here.’

— Vous avez charmé le jeune Kadir, n’est-ce pas ?

— Peut-être. Elle ramassa le sac de son appareil photo et s’assit, le regardant de face. Comment se passe la préservation du site, Daniel ?

— Donc vous avez séduit Kadir et il vous a dit mon nom. Il ria. Je peux connaître le vôtre ou il faut que j’aille jusqu’au portail pour le demander à Kadir ? 

— Meltem, dit-elle en souriant. Avez-vous fini votre travail ?

— Pas tout à fait, il me reste encore quelques jours, voire une semaine ou deux si j’arrive à prolonger. Vous êtes ici pour quoi ?

— Je regarde si cet endroit peut convenir comme emplacement possible pour un film.

— Quel genre de film ? J’imagine que ce n’est pas pour un feuilleton télé, pas ici. Il balaya le paysage d’un geste de la main. Peut-être une épopée historique ?

— Juste le teaser de la nouvelle collection d’une maison de couture. Et ne me demandez pas, dit-elle, arrêtant net sa prochaine question. Clause de confidentialité oblige, je ne peux pas vous dire qui c’est.

— Je n’y connais rien à la mode, mais j’ai quelques notions en ruines romaines. Vous voulez que je vous raconte ? 

Meltem se leva. Elle aurait pu écouter cet homme toute la journée mais elle devait finir son travail.

« C’était sympa de parler avec vous, dit-elle en sortant son appareil photo, mais je dois me remettre au travail. Elle traversa la scène. Excusez-moi, est-ce que vous pourriez…

— …me pousser ? Bien sûr. Je vous attendrai dans les ailes, ça vous va ? Et après, si vous voulez, je pourrai vous faire une visite guidée ? 

Meltem ne répondit pas. Son attention était portée sur l’écran de son appareil.

— Au fait, juste comme ça, vous allez sûrement devoir mesurer cette zone ? 

Elle acquiesça. C’était la prochaine chose à faire sur sa liste.

— Vous devrez obtenir une permission pour filmer ici, il continua. Vous savez qui contacter ? 

Elle se dressa et, de la façon la plus agréable possible, dit :

— Daniel, taisez-vous. Je sais comment mesurer quelque chose et je peux facilement trouver un contact. C’est mon travail. 

— D’accord. 

Il s’appuya sur une pierre, donnant à Meltem quelques instants de précieux silence mais aussitôt qu’elle mit son œil sur le viseur, il lança :

— C’est juste que j’ai toutes les dimensions notées ici. 

Il avait un iPad en main. 

— Et que je connais la personne à contacter. 

Meltem se retourna pour le regarder :

— Vraiment ? 

— Oui, vraiment, Daniel sourit. Moi. 

She straightened up. ‘Daniel – in the nicest possible way – please shut up. I know how to estimate a few measurements and I can easily find a contact. It’s my job.’

‘Okay then.’ He leant against a stone support giving Meltem a moment of blessed silence but as soon as she put her eye to the viewfinder he called out, ‘It’s just that I have all the dimensions here.’ He held up an iPad. ‘And I know the person you need to talk to.’ 

Meltem turned to look at him. ‘Really?’

‘Yes, really,’ Daniel smiled, ‘Me.’

Ils explosèrent de rire. Meltem se décida à céder. 

— OK. Je viendrai avec vous si vous me donnez les informations. Mais je veux seulement savoir ce qui est vraiment intéressant. Épargnez-moi les dates et les détails. »

Une demi-heure plus tard, la visite arrivait à son terme. Il était vraiment cultivé, divertissant aussi, et Meltem se sentait à l’aise avec lui.

« Et pour le grand final… »

Il l’emmena sous une arche, leurs pas résonnaient sur le chemin en bois, à travers deux thermes et ils descendirent dans la salle à fournaise, là où les feux qui chauffaient l’eau auraient été.

Ils s’arrêtèrent devant un monticule à croûte noire, presque aussi haut que les épaules de Meltem et large comme l’envergure de ses bras tendus.

« Ça, dit Daniel, ce sont des cendres compactées qui proviennent des fournaises. Ça n’a pas l’air de grand-chose, hein ?

— J’imagine que non. Meltem ne voulait pas refroidir son enthousiasme.

— Touche-les. Il prit sa main, leurs doigts enlacés s’enfoncèrent dans les cendres.

— Préservé pendant deux cents ans, dit Daniel en lui souriant. On touche le passé des doigts !

Ensemble, ils fixèrent la fine pellicule grise laissée sur leurs doigts par la poussière antique.

— Et maintenant ? demanda Meltem.

* * * * *

La vie de Meltem changea lorsque Daniel emménagea avec elle. Quand elle avait fini repérages et négociations pour obtenir des autorisations d’accès à des marchés, minarets, réserves souterraines et autres tours antiques, tout ce qu’elle désirait c’était retrouver Daniel. Une bouteille de pétillant dans une main, des sushis pris à emporter dans l’autre, elle se dirigea vers leur appartement au premier étage, impatiente de ressentir la joie intense de passer du temps avec l’homme qu’elle aimait.   

Elle savait que la vie pouvait être dure pour Daniel, comme les emplois dans son domaine étaient rares. Quand il ne travaillait pas, il retrouvait ses amis archéologues et les gens du musée local. D’habitude, lorsqu’elle rentrait, si elle s’était absentée même une seule nuit, il ouvrait la porte avant qu’elle ne la déverrouille et la serrait dans ses bras.

Son retour, toutefois, après une semaine passée en Cappadoce, fut différent. Elle monta les escaliers en courant et entra en trombe. Elle se précipita dans le couloir et remarqua, en passant devant la chambre, les vêtements de Daniel pliés à côté de sa valise ouverte.  

Il était debout, le dos tourné vers la fenêtre, sa veste en cuir sur le dos. Meltem l’enlaça et l’embrassa, mais il ne lui rendit pas son baiser ni ne la prit dans ses bras.

« Daniel ? Est-ce que ça va ? Meltem le lâcha et fit un pas en arrière.

— Plus ou moins. Son visage était blême et ses lèvres serrées.

— Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Je ne m’attendais pas à ce que tu rentres aussi tôt.

— Qu’est-ce que tu racontes ? Est-ce que j’ai…? »

Daniel ne répondit pas.

« Ta valise ? Tu vas quelque part ?

— Oui… non, je ne sais pas quoi faire. La situation est compliquée.

— Qu’est-ce qui se passe, Daniel ? Meltem prit son bras et l’emmena vers une chaise. Allez, assieds-toi et parle-moi. 

La course dans les escaliers, et maintenant ça… son cœur battait très fort. Désirant faire sens de toute cette situation, elle fit le premier pas : 

— Vas-y.

— J’ai laissé un mot sur la table.

— Je ne vais pas lire un papier alors que tu es devant moi. C’est quoi cette histoire ?

— C’est compliqué.

— Compliqué ? Tu as trouvé quelqu’un d’autre donc tu m’as écrit une…

— Non, Meltem ! il haussa le ton. C’est pire que ça !

— Pire ? dit-elle avec un rictus. Tu n’as pas tué quelqu’un, si ?

— Ne te moque pas, Meltem. J’ai peur.

— Dis-moi alors. 

Daniel soupira. 

— Tu te souviens des Stargazers ? »

Meltem se rappela les avoir vues dans une exposition spéciale. Des figurines de déesses-mères translucides, la tête penchée arrière pour que leurs yeux perlés soient tournés vers le ciel. Sculptés dans le marbre il y a plus de quatre mille ans et utilisés lors des rituels d’inhumation, les Stargazers étaient particulièrement rares.

Eh bien, ce gars que je connais, j’ai déjà travaillé pour lui, était à la conférence internationale à Antalya. Daniel évitait le regard de Meltem. Il m’a demandé si je connaissais un expert qui pouvait discrètement attester de l’originalité d’un objet qu’il possédait. 

Meltem sentit la terreur lentement s’immiscer en elle.

— Tu as connu cet homme en faisant des affaires ?

— C’est un ami, il me fait confiance. Je lui donne juste un coup de main, Meltem.

— Moyennant des frais, n’est-ce pas ? Pas de questions sur la provenance ?

— Oui. Des frais raisonnables.

— Quel était l’objet ?

— La boîte dans laquelle il était placé était scellée et je ne savais pas ce qu’elle contenait. Il valait mieux ne pas poser de questions. Je me suis arrangé pour la remettre à mon contact.

— Ce contact est spécialisé dans quelle période historique ? Hellénique ? Rome antique ?

— Non, un peu plus loin que ça. De toute manière, il ne s’est pas présenté au rendez-vous. J’ai essayé de le contacter mais son téléphone n’avait plus de batterie. Alors après quelques jours, j’ai décidé de renvoyer l’objet à son propriétaire.

— Propriétaire ! ironisa Meltem.

— Je n’arrivais pas à le joindre. Il ne répondait ni à son téléphone, ni à mes messages.

— Continue, dit Meltem.

— Eh bien, aujourd’hui j’ai appris qu’il était en prison, dans l’attente de son jugement.

— Sous quel chef d’accusation, Daniel ?

— Je ne sais pas. Mais il fallait que je comprenne dans quoi je m’étais embarqué, donc j’ai ouvert la boîte.

— Et qu’y avait-il à l’intérieur ? demanda Meltem, même si elle avait déjà deviné. Un Stargazer très rare et très cher ? 

Daniel acquiesça. 

— Je ne sais pas quoi en faire. Il se leva. Si je laisse le Stargazer ici, tu seras mêlée à tout ça. Mais que faire si je décide de l’emporter et que je me fais attraper à l’aéroport ? Et même si j’arrive jusqu’en Europe, après quoi ? Je ne suis pas un criminel, Meltem. Je n’ai pas envie de contribuer à un quelconque marché illicite. J’avais juste besoin d’un peu d’argent. 

Meltem marcha jusqu’à Daniel et se mit debout face à lui. 

— Daniel, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Tu es un idiot – un idiot charmant, adorable et naïf, avec des ennuis jusqu’au cou. En fait, pour être précise, c’est possible qu’on ait tous les deux de gros ennuis. 

Elle regarda Daniel, il clignait des yeux pour ravaler ses larmes. 

— Il faut que je te pose une question. Si ton ami a dit quoi que ce soit aux policiers, est-ce qu’ils vont trouver le Stargazer dans mon appartement ? 

Daniel mit la main dans sa poche : 

— Elle est là. »

Daniel nodded. ‘I don’t know what to do with her.’ He stood up. ‘If I leave the Stargazer here you’ll be caught up in this mess. But what if I take her and get stopped at the airport? Or I make it into Europe, what then? I’m not a criminal, Meltem. I don’t want to be part of some illegal trade. I just needed to earn a bit of money.’

Meltem walked over and stood in front of him. ‘Daniel, what can I say? You’re an idiot – a lovely, sweet, naive idiot, in trouble way over your head. Actually, to be precise, we could both be in trouble.’ She watched as Daniel blinked away tears. ‘I have a question. If your friend has said anything to the police, will they find that Stargazer in my apartment?’

Daniel reached into the top pocket of his jacket. ‘She’s here.’

*****

Une heure plus tard, Meltem conduisait sur la voie rapide, Daniel était assis à côté d’elle, le Stargazer de nouveau dans sa poche.

« Je suis content qu’on ait pris cette décision, dit Daniel. La cacher jusqu’à ce qu’on trouve quelqu’un en qui on ait confiance, qui pourra la rendre à un musée ici.

— Tu veux dire quelqu’un qui ne la vendrait ni pour des millions ni à une collection privée. Et puisque je suis sur le point de me rendre complice…

— …Je sais, je suis désolé.

— Daniel, en dépit de tout, je t’aiderai toujours parce que j’aimerais vraiment qu’on reste ensemble. Mais est-ce que je peux croire que tu seras transparent avec moi à partir de maintenant ?

Daniel acquiesça.

— Et sérieusement, si jamais un jour tu veux vraiment partir, par pitié ne me laisse pas juste un mot.

— J’essayais de partir mais je n’y arrivais pas. Je te voyais rentrer et je savais comment tu te sentirais. Et comment je me sentirais. »

Meltem se gara sous l’olivier vert-de-gris et sortit de la voiture. Elle attendit que Daniel la rejoigne.

À la tombée de la nuit, ils marchèrent l’un à côté de l’autre sur un chemin large, passèrent devant les mosaïques poussiéreuses et les murs en ruines. Leurs pas résonnaient sur le chemin tandis qu’ils traversaient les thermes en direction des fournaises.

Daniel s’agenouilla pour pouvoir atteindre le fond du monceau de cendres. Il plongea la main dans sa poche et sortit la petite figurine, ses doigts crispés autour d’elle. Meltem se pencha à ses côtés, l’aida à ouvrir sa main. Le Stargazer était couché en travers de sa paume. Meltem plaça sa main au-dessus de celle de Daniel, et ensemble, ils enfoncèrent le Stargazer dans le tas noir de cendres.

En silence, ils retournèrent sur leurs pas, passèrent sous l’arche pour atteindre le flanc de la colline. En marchant vers la voiture, ils arrivèrent en haut de l’amphithéâtre. Daniel posa une main sur l’épaule de Meltem puis lui leva doucement le menton.

« Lève les yeux, dit-il.

Meltem inclina la tête en arrière, et ensemble ils contemplèrent, émerveillés, l’immensité du ciel nocturne.

— Allez, viens ! dit Daniel, guidant Meltem en bas des marches sur le plateau. On est de retour là où tout a commencé. Tu t’assois ?

Meltem sourit. Elle allait s’installer, quand soudain surgit une pensée en elle.

— Daniel, ce Stargazer, c’était un vrai, n’est-ce pas ? On ne vient pas juste d’enterrer une copie ?

Daniel fixa Meltem. 

— Quoi ? il laissa échapper un rire soulagé. Tu as raison, je n’en ai aucune idée ! Comment peux-tu aimer un idiot comme moi ?

Meltem secoua la tête.

— Je ne sais pas.

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*Mini-série / Fiction 66 min.

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