Récit

L'Affaire des faux sourires de S21

La révolution et après ?

31/08/2021

Un artiste irlandais a colorisé et - surtout - modifié les photographies de victimes du génocide des Khmers Rouges pour faire place à des sourires inexistants au départ. Vice en fait un article. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais c'était sans compter la mobilisation d'une communauté en ligne.

Sur le fil d’actualité de ma page Facebook, émerge la photo colorisée d’une jeune fille aux airs eurasiens, la coupe au carré, portant à son cou un numéro d’identification. Je pense d’abord à une recréation de mauvais goût des tristement célèbres portraits en noir et blanc des détenus incarcérés au centre de torture S21 à Phnom Penh. Les prisonniers, accusés de comploter contre la révolution khmère rouge, y étaient systématiquement photographiés à leur arrivée. À la chute du régime communiste totalitaire qui décima un quart de la population, les clichés furent découverts. Un certain nombre d’entre eux sont désormais exposés dans ce lieu, devenu le Musée du Génocide de Tuol Sleng.

Au cours de ma carrière artistique, j’ai été confronté à plusieurs œuvres problématiques liées au Cambodge. Il y eut notamment cette comédie musicale pour laquelle on m’avait demandé de tourner un clip vidéo dans une cellule de la prison S21. Le génocide cambodgien semble susciter une fascination morbide chez certains artistes qui se permettent d’en faire toutes sortes de traitements. Né en France de parents cambodgiens réfugiés, bien que n’y ayant pas été directement confronté, je porte les séquelles de cette histoire tragique. Aujourd’hui installé à Phnom Penh, je suis parvenu à trouver un certain apaisement vis-à-vis de ces événements. Je reste toutefois sur mes gardes dans la présence d’œuvres ayant pour sujet les Khmers Rouges.

C’est donc alerte que je clique sur le lien de la photo. Je tombe sur un article publié par le magazine VICE qui contient neuf photographies colorisées de détenus de S21 ainsi qu’une interview de l’auteur de ce travail, un “artiste autodidacte” irlandais. S’ensuit un profond malaise. Les couleurs choisies dans ce projet de “restauration” sont plus que douteuses : les visages sont lumineux, comme rehaussés par un effet d’éclairage ou de maquillage. Des peaux apparaissent très claires ce qui détonne avec les teints habituellement mats des Cambodgiens. Quelques vêtements sont bleus ou marrons, alors que seul le noir était autorisé sous les Khmers rouges. De toute évidence, si le but était de coller au plus près de la réalité, l’artiste autoproclamé avait fait l’impasse sur le travail de recherches nécessaire. À moins qu’il ait délibérément cherché à embellir, blanchir, voire occidentaliser les défunts, ce qui relèverait du malsain, pour ne pas dire de l’abject.

Nous aurions alors affaire à un Occidental pris d’un complexe du sauveur, qui de surcroît capitalise sur le glauque, s’adonnant ainsi à du trauma porn

Les commentaires du coloriste recueillis dans l’interview ne font qu’ajouter à la gêne. Il raconte avoir commencé le projet à la demande des familles des victimes, puis avoir poursuivi de son propre chef avec l’aval du musée. Lorsqu’il est interrogé sur la présence surprenante de sourires sur les visages de certains détenus, il explique qu’ils sont probablement dus à la nervosité naturelle (en particulier chez les femmes). Par ailleurs, il prétend vouloir “humaniser la tragédie” et rendre ces images plus accessibles grâce à son travail de colorisation. L’article se termine sur une invitation à consulter ses différents sites afin d’enquérir sur ses prestations. Vu l’emphase commerciale à peine déguisée, je suspecte une exploitation mercantile et égocentrique du drame cambodgien, sous couvert de sensibilisation à ces sujets. Nous aurions alors affaire à un Occidental pris d’un complexe du sauveur, qui de surcroît capitalise sur le glauque, s’adonnant ainsi à du trauma porn.

L’article récolte des avis divergents : si certains disent leur perplexité ou leur indignation, beaucoup manifestent louanges et émotions. Je partage mon malaise sur les réseaux sociaux et avec Jean-Sien Kin, un ami franco-cambodgien qui vit aussi à Phnom Penh. Il est d’autant plus scandalisé par ce qu’il découvre qu’il a collaboré avec le Musée du Génocide en tant que graphiste. Il contacte immédiatement le coloriste pour lui exprimer sa gêne, ses réserves quant au fait de retoucher des documents historiques et l’interpelle sur son interprétation des couleurs. Ce dernier l’envoie paître arguant qu’il a obtenu toutes les accréditations requises. Il conclut une deuxième missive par un sarcastique : “Je ne manquerai pas de solliciter vos lumières morales et techniques pour mes futurs projets.” Le ton méprisant et l’absence de sensibilité transparaissant dans les réponses de l’individu confortent ma première impression à son sujet : les Cambodgiens ne seraient pour lui que des faire-valoir, des marchepieds qui ne pourraient qu’applaudir, dire amen ou bien se taire.

Nous entreprenons alors avec Jean-Sien un travail d’investigation et allons de surprise en surprise : le directeur du Musée du Génocide déclare n’avoir jamais eu vent de ce projet. Sur la page Facebook dudit artiste, figure une photo animée d’une détenue d’Auschwitz dont il fait cligner les yeux (prestation qu’il propose à partir de 99 €). Un précédent reportage publié sur VICE consacré à un travail antérieur du coloriste se termine avec le même message promotionnel. La personne qui a réalisé ces deux sujets est une stagiaire australienne sans nulle autre référence journalistique. Je tente de la joindre, j’interpelle le média sur les réseaux sociaux, leur envoie des messages en réclamant des explications et un droit de réponse. Toutes mes demandes restent lettre morte.

Le lendemain, Jean-Sien passe au peigne fin la base de données du musée à la recherche des portraits originaux. Il m’envoie un premier cliché, accompagné de sa version retouchée et de ce message : “JB, je tombe des nues”. Sur la première image en noir et blanc, le jeune prisonnier affiche une mine fermée, sur la seconde colorisée, il est souriant. L’Irlandais ne s’est pas contenté de rajouter des couleurs, il est allé jusqu’à modifier l’expression du visage de la victime ! J’en ai le souffle coupé. Je commence à trembler et des larmes s’échappent malgré moi. Ces altérations représentent pour moi une négation et une réécriture de l’Histoire qui fait passer le génocide pour un doux moment. Mon ami continue de parcourir les milliers d’archives et découvre avec horreur que trois autres portraits ont subi la même falsification faciale. Il alerte de nouveau VICE qui fait toujours la sourde oreille.

Nous détenons une bombe entre les mains et nous demandons ce qu’il convient d’en faire : devons-nous la faire exploser au risque de provoquer chez d’autres le même choc ? Ou bien devons-nous tenter de désamorcer la situation sans entrer dans la confrontation ? Encore faut-il que le média daigne réagir. Dévoiler les originaux constituerait la preuve irréfutable de la tromperie. Le faussaire serait pris à son propre jeu : image contre image. Le montage photo aurait un impact radical, là où les mots ne suffisent visiblement pas pour se faire entendre. Après réflexion, Jean-Sien décide de transmettre le fruit de nos découvertes au réalisateur cambodgien Rithy Panh et au renommé photographe belge John Vink. Ce dernier les relaye sur Twitter.

La bombe est lancée, l’impact immédiat.
En quelques heures ce sont des dizaines, puis des centaines et des milliers de personnes qui s’indignent sur les réseaux sociaux. Chacun exprime son incrédulité, son dégoût, sa colère. Le soulèvement vient en premier lieu des Cambodgiens, qu’ils vivent au pays ou qu’ils soient issus de la diaspora, toutes générations confondues. Les jeunes sont d’ailleurs les plus virulents, ce qui dément la croyance largement répandue qu’ils n’ont que faire de l’Histoire, qu’ils doutent même de l’existence des Khmers Rouges. Mon cœur se serre en lisant les commentaires qui déferlent, surtout ceux où les Cambodgiens disent leur souffrance. La condamnation du projet, jusqu’alors limitée, devient unanime. Ou presque. Il reste quelques voix pour défendre le soi-disant artiste ou pour s’offusquer non pas contre lui, mais contre “la meute” et “les bien-pensants” dont je suis censé faire partie.

Très vite, une Khméro-Américaine qui vit au États-Unis révèle sur Twitter qu’une des victimes sur les clichés de l’article est son oncle, que le nom et le récit mentionnés dans l’entretien sont complètement faux, et que sa famille n’a jamais été contactée pour ce projet. Une pétition en ligne appelant au retrait de l’article récoltera près de 15 000 signatures, tandis que le tweet qui a mis le feu aux poudres totalisera plus d’un million de vues. Pendant que la contestation enfle, VICE Asia se contente de délivrer un message laconique sur sa page Facebook déclarant “avoir été informé que les portraits ont été altérés au-delà de la colorisation et étudie les actions à entreprendre”. La presse internationale se saisit de l’affaire qui retentit dans les quatre coins du monde. Les choses prennent une tournure plus officielle lorsque le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge – dont le Musée du Génocide de Tuol Sleng est sous la tutelle – publie un communiqué incisif dans lequel il dément avoir accordé l’autorisation d’exploiter ces images et exige la suppression des clichés manipulés, sous peine de procédure pénale.

Dans la même journée, soit 48 heures après sa mise en ligne, l’article est retiré. Sans aucune explication. Rien. Le révisionniste, quant à lui, continue à rabrouer les Cambodgiens qui lui manifestent leur désarroi, les copies d’écran de leurs correspondances circulant sur les réseaux sociaux. Dans ces conversations, il affirme désormais que les sourires ont été ajoutés à la demande des familles qui auraient souhaité ainsi conserver un souvenir heureux de leurs proches…

Les discussions prennent un tour plus véhément. ll faut qu’ils paient ! En désaccord sur le fond, une personne du groupe demande à se retirer et que son nom ne soit plus mentionné

Le retrait de l’article est une première victoire. Mais les fauteurs ne peuvent pas se contenter de balayer la poussière sous le tapis en catimini, sans présenter d’excuses. Avec quelques personnes particulièrement actives sur les réseaux sociaux, Jean-Sien et moi lançons une seconde pétition. La coalition est constituée d’une petite dizaine d’activistes, militants associatifs et artistes, en majorité des Cambodgiens de seconde génération vivant en Amérique du Nord que je ne connaissais pas auparavant. Un groupe de discussion Facebook est créé et il est demandé à chacun de produire une déclaration individuelle.

En découvrant le communiqué commun rédigé par un tiers, je suis interloqué par la réclamation d’indemnisations financières à la communauté cambodgienne. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi de l’argent devrait être versé et encore moins à qui. Pour moi, la pétition devrait se concentrer sur la demande d’excuses. Tout le monde n’est pas du même avis. Pour certains, les excuses ne vaudraient que si elles s’accompagnent de réparations. Les discussions prennent un tour plus véhément. ll faut qu’ils paient ! En désaccord sur le fond, une personne du groupe demande à se retirer et que son nom ne soit plus mentionné.

Nous parvenons finalement à un compromis qui fait l’unanimité : encourager à faire des donations à des associations bien identifiées. La personne qui avait émis des doutes revient à bord et nous nous congratulons pour cet effort collectif. Le lendemain matin, lorsque je consulte ma messagerie, je constate que le groupe Facebook a été clos. En parcourant les échanges qui ont continué pendant la nuit, je comprends qu’il y aurait eu mésententes sur l’ordre des noms à faire figurer sur la pétition, à qui revient la primeur de sa diffusion, le crédit de l’initiative… Il semble que l’unité n’ait pas fait long feu. Mais l’incident est clos et la pétition lancée, c’est l’essentiel.

Peu après, surgit sur le site de VICE un communiqué en référence à l’article : “The story did not meet the editorial standards of VICE and has been removed. We regret the error and will investigate how this failure of the editorial process occurred.” [« Cet article n’était pas à la hauteur des standards éditoriaux de VICE et a été retiré. Nous regrettons cette erreur et examinerons comment cette faille dans notre processus éditorial a pu avoir lieu. »] Je reçois cette déclaration comme un crachat en plein visage. Leur erreur aurait consisté uniquement à avoir publié un sujet qui n’a pas répondu à leurs standards éditoriaux ! Pas un mot pour les victimes, pour leurs familles, pour toutes les personnes qui ont exprimé leur douleur.

Loin de nous satisfaire, ces “non-excuses” relancent le mouvement. Porté par cet élan, un nouveau groupe se crée sur Telegram, constitué de plusieurs personnes ayant contribué à l’écriture de la pétition, rejointes par d’autres. Diverses idées d’actions à entreprendre émergent sans qu’elles soient liées à l’affaire qui nous a réunis : attaquer un groupe de métal qui a choisi comme nom “Tuol Sleng” et qui fait la promotion de leurs CDs et goodies en utilisant une œuvre de Vann Nath, le peintre survivant de la prison S21 ; faire revenir au Cambodge des œuvres spoliées et exposées dans des musées étrangers ; faire interrompre la construction d’un parc d’attractions près des temples d’Angkor…

Et puis, la surprise tombe. VICE publie un communiqué en anglais et en khmer dans lequel il exprime ses sincères excuses aux familles et aux communautés cambodgiennes

Pour moi, il s’agit de sujets bien distincts qui ne sont pas à mettre sur le même plan et qui n’ont pas tous la même portée. En ce qui concerne l’article incriminé, il y a une manipulation outrageuse et frauduleuse de documents historiques qui salit la mémoire des victimes du génocide, le tout cautionné par un média international réputé, sans qu’aucun Cambodgien n’ait été consulté. On (ré)écrit notre histoire sans nous, à nos dépens. Pour ce qui est des autres cas, peu importe si cela me heurte ou me déplaît. Je ne me vois pas rejoindre d’autres mouvements dans lesquels je ne me reconnais pas forcément et que j’imagine déjà vains. Je n’en ai ni la motivation, ni la force. L’affaire en cours me dévore : je n’en dors plus, j’explose à la moindre contrariété, j’empoisonne mon entourage, je néglige des travaux que je dois rendre… Il faut me préserver à présent. J’ai fait ma part.

Quelques jours passent. Je me remets doucement de ce tumulte. Et puis, la surprise tombe. VICE publie un communiqué en anglais et en khmer dans lequel il exprime ses sincères excuses aux familles et aux communautés cambodgiennes. Il était temps. La meneuse de la pétition m’informe qu’un représentant de VICE lui a fait parvenir un email et me demande si j’ai des doléances particulières à leur formuler. Je lui soumets ce que je réclame depuis le début : un droit de réponse, que les Cambodgiens aient voix au chapitre. Je suggère un ou une série d’articles qui pourrait découler de cette affaire. Je propose quelques thèmes et réitère mon souhait de collaborer avec leurs journalistes pour l’élaboration des sujets.

Plusieurs semaines s’écoulent avant que la représentante de la pétition me contacte à nouveau. Elle me fait part de l’entretien téléphonique qu’elle a eu avec la rédactrice en chef de VICE Asia. Cette dernière lui a présenté des excuses orales puis détaillé les actions internes mises en place : limogeage de l’éditeur sénior responsable au moment des faits, renforcement des équipes aux profils variés et de différentes régions du monde, mise en place d’un plan de formation sur la sensibilité culturelle et l’inclusivité, sollicitation de personnes du territoire lorsqu’il s’agit de sujets traitant d’un pays en particulier et enfin, publication d’une série d’articles sur le Cambodge.

Je me réjouis des engagements pris qui témoignent d’une véritable volonté de faire amende honorable. Malgré tout, je ne peux m’empêcher d’éprouver une pointe d’amertume. En admettant que ces nouveaux articles paraissent, il est fort probable que je ne sois pas impliqué dans leur élaboration. Preuve en est, VICE n’a jamais pris la peine d’entrer en contact avec moi ni de répondre à mes messages. Il en va de même pour Jean-Sien. Si nous voulions être dans leur radar, il aurait fallu nous mettre systématiquement en avant, nous proclamer représentants de la communauté, exploiter à titre personnel les exclusivités en notre possession ; cela n’a jamais été notre projet. Il n’empêche. Il reste nombre d’histoires à raconter. Je n’attendrai pas qu’on me donne la parole et n’hésiterai pas à la prendre à chaque fois que je l’estimerai nécessaire.

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Quant à l’auteur du tollé, il s’est volatilisé. Il n’aura jamais présenté la moindre excuse, ni exprimé le moindre remord. Son attitude suscite des interrogations. Y a-t-il une once de vérité dans ses dires ? Quelles étaient ses intentions ? Faire parler de lui ? Causer du tort ? J’en viens même à me demander si tout ceci n’était qu’un coup monté de sa part pour obtenir son quart d’heure de célébrité. Il faudrait être sacrément dérangé pour mettre au point une telle machination. Sans aller aussi loin, il a pu simplement jubiler de s’être retrouvé au centre d’autant d’attention. Inutile de lui faire de la publicité supplémentaire, même mauvaise. Son nom ne mérite pas d’être cité. Qu’il tombe aux oubliettes.

Il y a mieux à retenir. Outre les mesures prises au sein de VICE, l’affaire des faux sourires de S21 aura eu quelques répercussions pouvant être saluées. Parmi celles-ci : un collectif de coloristes a élaboré un code de conduite international pour mieux encadrer les pratiques de la profession ; le groupe de métal dont il avait été question a présenté des excuses, changé son nom, et a cessé l’utilisation des peintures de Vann Nath. Mais ce qui restera à jamais gravé en moi, c’est la formidable vague de mobilisation du peuple cambodgien à travers les continents. La mémoire des disparus est précieusement gardée. Nous avons su nous unir, même un temps. Si c’était à prouver, cette mésaventure a montré que nous demeurons en toute circonstance d’humbles êtres humains, dans la solidarité comme dans les désaccords, dans la dignité comme dans la vanité, dans la détermination comme dans la fragilité. Nous n’avons besoin de personne pour nous “humaniser”, nous ou nos histoires. Et gare à ceux qui tentent de nous gommer de nos récits, de nous faire disparaître, au propre comme au figuré. Nous ne nous laisserons pas effacer.


© illustration : J.-S. Kin

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